Ainsi, nous ne pouvons plus nous passer d’un.e « Bauminister.in » qui aura les compétences en la matière dans l’intérêt de tous.

Il ne s’agit pas de mettre toutes les administrations et procédures sous sa seule responsabilité, mais bien de garantir une réponse unique, fluide du pourvoir public face aux maîtres d’ouvrage et aux acteurs du secteur privé.

Ensuite, il faut légiférer moins, mais mieux avec l’apport concret des acteurs du terrain.

Et surtout favorisons la normalisation à l’initiative du secteur de la construction.

Adaptons aussi le déroulement des projets aux connaissances et exigences actuelles. Les maîtres d’ouvrage doivent prendre conscience qu’une programmation détaillée et une conception poussée et intégrale, selon la méthodologie Maîtrise d’œuvre OAI, sont les conditions sine qua non d’une réalisation efficiente, rapide et économe, soucieuse des investissements tout en garantissant un cadre de vie durable et de qualité.

Le temps de la phase de conception qui se prolonge encore en phase chantier, source de modifications, de contradictions, de risques accrus d’erreurs, et donc de coûts supplémentaires, est révolu. Il faut figer le projet avant de commencer sa construction.

Il est indispensable que les maîtres d’ouvrage procurent les ressources nécessaires aux concepteurs en valorisant leurs missions.

Enfin, les procédures d’attribution des missions aux concepteurs mises en place par les pouvoirs adjudicateurs sont à adapter à la réalité des structures et des expériences des bureaux membres OAI établis au Luxembourg.

Avec nos partenaires du secteur, nous ne manquerons pas de rappeler au formateur du futur Gouvernement que le secteur public doit assurer son rôle de maître d’ouvrage exemplaire, en établissant aussi un code de la qualité architecturale et technique !

Pierre HURT
Directeur OAI